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LevyCapital
19 août 2012

UN ÉTÉ EN ZONE EURO

La tempête, la crise de la zone euro, n’est pas terminée. Après la Grèce, l’Irlande et le Portugal, l’Espagne et l’Italie pourraient solliciter une aide internationale pour éviter la faillite. Dans ces pays les jeunes souffrent d’une dépression collective. Les parents sont inquiets et parlent de «génération sacrifiée». Les réformes structurelles nécessaires n’ont pas encore été adoptées. La croissance est quasi inexistante et de nombreux pays vont avoir du mal à sortir leur économie de la récession.

« La BCE est prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l'euro. Et croyez-moi, ce sera suffisant". Voici la phrase prononcée très récemment lors du conseil des gouverneurs de la BCE par Mario Draghi. Avons déjà mis en lumière le fait que la BCE, comme une mesure de dernier ressort, peut acheter les obligations d’Etat, mais cela n’aide pas à long terme. La BCE, dont le premier rôle était jusqu'à présent la maîtrise de l’inflation, intervient maintenant sur le marché de la dette. La BCE sort de sa rigidité toute germanique et se présente comme un rempart capable de soutenir cette union chancelante? Certes la BCE peut émettre des euro-obligations, mais la charge sera portée par l’Allemagne et la France…

Alors cette solidarité, prévaudra elle en zone Euro ? A l’intérieur de la zone euro, aucun pays n’a intérêt à ce qu’elle implose. L’Allemagne a besoin de l’Europe du Sud qui offre un grand débouché pour ses exportations. La chancelière allemande Angela Merkel a réaffirmé sa détermination à tout faire pour maintenir la monnaie unique. La Grèce n’abandonnera jamais l’euro au profit de la drachme; l’inflation deviendrait vite ingérable. Même la Finlande, qui a une longue histoire de monnaie trop volatile, a trouvé la stabilité financière grâce à l’euro. Mais la question d'un éclatement de la zone euro revient cet été dans le débat: "c'est une possibilité à laquelle il faut se préparer", a dit le ministre finlandais des Affaires étrangères, tandis que son homologue autrichien a préconisé l'expulsion des Etats membres qui ne respectent pas leurs engagements...

Plusieurs décisions importantes sont attendues ces prochaines semaines, notamment celle de la Cour constitutionnelle allemande sur la compatibilité du Mécanisme européen de stabilité (MES) – un instrument de solidarité – avec les traités européens. Les politiciens allemands jouent jusqu’à présent assez bien le jeu de la solidarité. Si le MES est rejeté, peut être verrons nous une intervention directe du Fonds monétaire international ?

 

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